Le vrai voyage est-il à l’extérieur de nous, à sillonner notre beau pays qu’est la France ou à l’étranger? Ou est-il à l’intérieur?

Voilà où j’en suis aujourd’hui, moi, Johanne, 43 ans, qui ai pourtant baroudé dans 28 pays différents ! A n’en pas douter, toutes ces pérégrinations 🗺 font partie intégrante de ce même voyage intérieur. 

Était-ce pour faire comme papa ou pour lui faire plaisir ? Lui qui voyageait de par le monde pour son travail, jusqu’à passer 6 mois de l’année à l’étranger quand mes sœurs et moi étions enfants ?

Lui-même, le cadet de 6 frères et sœurs, avait accepté ce « contrat » de rester vivre auprès de sa mère à Remiremont, quand toute la fratrie était partie vivre à l’étranger. Et c’est pourquoi les cousins cousines sont donc nés en Australie, Singapour, Hong Kong, aux États-Unis, etc., et nous dans les Vosges. Et déjà enfant j’entendais les propositions de partenaires business de papa pour déménager à l’étranger… Boston, Johannesburg … « Mais c’est ma ville ! » 

Comme tous les enfants, j’ai entendu des choses, de ces phrases qui nous sont répétées et que nous faisons nôtres, ces pensées qui deviennent des croyances et auxquelles nous nous arrimons fermement dès notre plus jeune âge quand bien même ce ne seraient pas des vérités en soi : « Les Utard ont le voyage dans le sang ». Autour de ces croyances se construisent des personnages. Je pourrais citer des exemples à la pelle, un facile étant le personnage « premier de la classe », ravi de ramener des bonnes notes pour faire plaisir à papa maman. « Aaaaah, c’est comme ça que maman / papa aime que je sois ? D’accord ! » Il y a tant à déconstruire ! 

Johanne, la voyageuse … Une bien belle étiquette, n’est-ce pas?

Bac C en poche, je suis partie à 17 ans repasser un deuxième bac en anglais, au Canada, avec l’intention de ne revenir qu’avec un MBA en poche, le tennis étant mon laisser passer pour décrocher une bourse d’études et intégrer une université nord-américaine. J’étais capable dans la même année d’aller passer un mois au Canada, revenir pour prendre un billet et fêter le nouvel an en Guyane, puis filer direct à Mallorque sans passer par la case départ… tout en prévoyant le prochain aller simple pour le Mexique, car je voulais relier l’Amérique Centrale à l’Argentine en solo avec comme compagnon mon sac à dos… Mochilera 🎒. J’en avais même fait mon adresse mail : globtrott2000. Et toutes ces années durant avec mon T-shirt Jimmy Hendrix et une de ses citations : « Je suis libre parce que je cours toujours ». J’étais celle qui voyageait. Tout un personnage 😉  

Aujourd’hui, en tant que maman, j’imagine le stress pour ma mère de me voir partir seule sans billet retour pour le Mexique, avec juste une nuit d’auberge de jeunesse réservée à Mexico Ciudad, mégalopole sur polluée de 21 millions d’habitants… J’avais une petite vingtaine d’années, j’étais une femme, et je me barrais seule à l’autre bout du monde. Mon atout : je parlais couramment anglais et espagnol ! « A mi no me van a engañar ». Je ne savais pas vraiment ce que je cherchais. Je ne savais pas vraiment ce que je fuyais non plus … Quoique 🙄!

Le voyage a pris des formes variées tout au long de ma vie : qu’ils soient sous forme de déplacements physiques, géographiques, ou sous forme de voyage en mode Dora l’exploratrice, à explorer tant et plus de pratiques de soins, de guérison, de modes alimentaires, de mouvements New Age et autre développement personnel. Chaque lieu visité, chaque personne rencontrée m’ont offert d’avancer un peu plus près de cet intérieur, justement. De prendre conscience, tout simplement. C’était déjà un chemin de conscience, même si je ne le percevais pas toujours comme tel. 

Voyageons-nous pour se trouver Soi ?

Sans aucun doute c’était une de mes motivations. Sans aucun doute, c’était dans ma nature profonde. Sans aucun doute également, c’était un personnage qui me plaisait car il en faisait rêver plus d’un (mais je ne vous l’avouerai jamais).

Il y a 2 semaines, j’ai pris un billet pour un nouveau voyage, accompagnée par Gregory Mutombo. Cadeau ! Décollage improbable… j’ai pris l’avion en marche… en retard… « Utard, toujours en retard ». Une autre phrase de l’enfance… Il y a tant à déconstruire…

Et ce premier séminaire m’a ébranlée. Cela rentre dans ces notions d’effondrement salutaire que je vous partage volontiers en Story sur les réseaux sociaux. Il y a tant à déconstruire en effet.

Le premier séminaire avait comme sujet « La connaissance de Soi ». Wooooooo ! Le kif ! Ça faisait écho à mes partages récents : “Connais toi toi-même“. Quand il a été question de nos aspirations profondes dans notre nature véritable versus nos personnages que nous alimentons au quotidien, la question du voyage est la première qui m’est venue.

  • Pour quoi ai-je voyagé autant ?
  • Pour quoi cette passion (et facilité d’ailleurs) pour les voyages ? pour les langues étrangères ?
  • Pour quoi ce désir d’explorer, de découvrir, dans quelques domaines que ce soit ?
  • Est-ce véritablement dans ma nature profonde, ou est-ce là encore un personnage qui tient à son rôle pour x raisons ?

On peut y voir une réelle curiosité, on peut y voir un vide à combler, on peut y voir une instabilité, on peut y voir une chance, on peut y voir une quête, on peut y voir une insatisfaction, on peut y voir une errance, on peut y voir une direction, on peut y voir un millier de choses en vrai ! La question est : qu’est ce j’y vois, moi ?

« Le vrai voyage n’est pas à l’étranger ».

Quand ces mots ont été prononcés par Gregory, j’ai fondu en larmes. J’ai pris conscience de que toute ma vie durant, je me préparais à réaliser ce voyage que j’entreprends aujourd’hui. 

A travers ce premier séminaire, j’ai pu voir nettement pleins de ces masques que je porte au quotidien, avec lesquels je me suis construite. J’ai pris conscience de nombreux « personnages » que je fais vivre en moi et que j’alimente, qui répondent aux attentes d’autres personnages autour de moi. 

Mais quelle déception je vous assure ! Moi qui croyais que 25 années de travail sur soi, de développement personnel, de livres, de pratiques, m’auraient libéré d’un tas de faux-semblants, moi qui pensais être arrivée à ne plus trop me raconter d’histoires… Je me sentais en mille morceaux.

Bien sûr que ça n’a pas été en vain jusqu’à alors, bien sûr et heureusement même ! Tout est parfait. 

Mais quelle humilité j’ai eu besoin d’accueillir, et me voir mettre les 2 genoux à terre, et enfin, à ce jour, comprendre réellement en mon for intérieur cette citation de Socrate :

 Je ne sais qu’une chose : que je ne sais rien.

« Le vrai voyage n’est pas à l’étranger ».

Il est à la rencontre de nous-même, de ce que nous sommes, dans notre nature profonde. 

Et même si cela ne reflète que mon engagement personnel, je sais que ce témoignage parle à chacun d’entre vous : C’est une communication d’âme à âme.

Car cette aventure, c’est l’aventure de notre vie sur Terre ! Nous aspirons tous à la vivre, plus ou moins consciemment. 

Car c’est un voyage à la rencontre de notre âme qui nous appelle.

Parfois dans un moment de grâce où tout coule de source.

Parfois dans un moment de contemplation de la nature et du divin qui sait s’y manifester.

Parfois dans la traversée d‘une difficulté de la vie, deuil, maladie, déménagement, licenciement, faillite, divorce.

Parfois dans des efforts tant et plus déployés pour améliorer ce que nous voulons changer dans nos vies.

Car c’est un voyage qui prend tout son sens et d’autant plus de sens à notre époque, où les masques et les personnages que nous vivons au quotidien se sont tellement imposés à nos vies qu’ils se manifestent à travers des masques chirurgicaux 😷 que nous acceptons tous, bon gré, mal gré, de porter en permanence dans l’espace public. 

En privé, oui, c’est une autre histoire… Je rencontre des gens fatigués, malades, à bout, en rupture, en crise, qui ne trouvent pas de sens à leur vie, qui se sentent mal dans un monde où la règle qui s’impose est celle du pouvoir, du contrôle, de la compétition et de la concurrence, de la force, de la lutte, du toujours plus, du gagner sa vie (des mots qui n’ont en définitive aucun sens ensemble), des efforts incessants et de ce combat sans fin pour maintenir la paix intérieure à tous les jours, soutenus par la non tangibilité du monde des réseaux sociaux où il est bien vu de paraître, paraître, paraître, tout en comptant ses followers.

Quelle est la destination du voyage que je veux entreprendre chaque matin en me réveillant ?

Aujourd’hui j’ai la sensation d’avoir allumé la lumière 💡. Non je n’errais pas non plus dans une pièce noire et obscure en me cognant maladroitement contre chaque objet ou personne que je rencontrais ☺️. Ni moi, ni aucun de nous du reste ! 

Cette fois, je sais ce que je cherche, et je connais mon projet : il n’est autre que moi-même.

Comme déjà mentionné, ce projet est au cœur de mon nouveau site. Il vit en moi depuis plusieurs mois et pulse au rythme de ce que je vis.

Il prend la forme d’un espace que j’ai nommé « Carnets de voyage intérieur ». Je rappelle que c’est gratuit, et qu’il n’y a qu’à s’inscrire pour les recevoir, toutes les infos sont sur cette page : https://naturalistic.fr/carnet-de-voyage-interieur/

Comme des cartes postales tout au long du voyage ! La première part ce weekend, avec tout mon amour 💜

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