Note au lecteur : Je témoigne ici de mon expérience, je parle de mon vécu. C’est un processus évolutif que je n’ai pas désiré ni recherché avec ma volonté ou mon égo, il s’est mis en place tout seul, sans manque, sans difficulté. Ce qui est intéressant, c’est de voir que nous sommes nombreux à avoir suivi la même évolution…
Je suis loin d’avoir eu tout au long de ma vie une alimentation saine. J’ai éte élevée en bonne omnivore à la française et n’ai jamais eu le goût hyper développé pour tout ce qui est dessert. Dans mon entourage amical, depuis qu’on a une dizaine d’années, une amie a elle si grandi dans le bio-végétarien; elle ne connaissait pas le chocolat mais mangeait de la caroube (et autant aujourd’hui de plus en plus de gens connaissent, je vous garantis qu’à la fin des années 80 c’était pas le cas!), pas de beurre chez elle mais du ghee, et lors de nos matchs de volley UNSS, quand la plupart des filles de l’équipe sortaient des barres chocolatées au goûter, elle sortait sa boîte de fruits secs. Ca m’a toujours fasciné, je l’admirais pour cette vision si saine d’aborder la nourriture (cette personne est encore aujourd’hui une magnifique source d’inspiration pour moi). J’ai habité un an au Canada, partie anglophone, et j’en suis revenue végétarienne pendant un temps. Puis j’ai repris la viande. Cependant dès lors que je n’habitais plus chez mes parents, je ne cuisinais que rarement de la viande, mais en mangeais à l’ extérieur ou en voyage (comme le bon poulet des Caraïbes!!)
Et depuis quelques années plus du tout. Je n’aime pas l’odeur, je n’aime pas en acheter, je n’aime pas la boucherie. La dernière fois que j’ai fait de la viande, je crois que c’était des magrets de canard sous la pression d’une personne travaillant chez nous sur le chantier participatif lors de la construction de notre maison. Elle se plaignait de ne pas en manger assez – forcément – donc sous la pression je me suis exécutée (il y aurait un pas à faire vers plus de liberté là aussi!). Imaginez : la poêle a pris feu, enfin le gras dans la poêle, et j’ai failli mettre le feu à la cuisine, je suis sortie, j’ai tout balancé dehors et c’est tombé à un mètre de la poussette où se trouvait notre bébé! Voilà le sketch! Voilà la leçon de la vie quand on s’obstine!!! Merci!
J’ai donc développé une tendance végétarienne qui incluait du poisson de temps à autre (ça au four je peux cuisiner) et si j’étais invitée, ou parfois au resto, ou encore chez maman, alors je me faisais un plat de carne.
Le choix du BIO s’est imposé tout naturellement quand j’ai déposé mes valises en France en 2002, au pays basque. M’installer là m’a aussi aidé à laisser de côté tout ce qui est à base de lait de vache, et j’ai switché sur le brebis ou la chèvre (je consommais déjà rarement de la crème fraiche ou de beurre). Aaah, le bon fromage de brebis basque… le petit fromage de chèvre artisanal… J’ai vite pris goût aux yaourts de brebis et chèvre aussi, et la base au quotidien était fruits – légumes – céréales – légumineuses. Bien sûr, je consommais déjà des produits locaux et de saison.
A la maison, j’ai développé le goût de faire beaucoup de choses maison et je suis devenue une bonne cuisinère. J’aime cuisiner. J’aime manger. J’aime réunir ceux que j’aime et leur préparer des bons petits plats. Je vous partagerai quelqu’unes de mes recettes favorites : lasagnes végétariennes, gratin de lentilles corail et potimarron aux noix, tourtes de potimarron et pommes caramélisées, etc. J’ai passé de longs mois à faire mon pain tous les jours, jouant avec les farines, les textures, les envies et les goûts, j’ai fait mes propres pâtes, tout comme la glace, les yaourts, les confitures, etc.
Tout s’est ensuite accéléré sur 2011. En juin, un ami proche fait le processus respirianniste de 21 jours et a stoppé toute nourriture physique depuis ce jour – alors qu´il était un méga gourmand!!! Le “pourquoi je mange?” que je me pose toujours lorsque je jeûne devient plus persistant et plus constant.
Je rencontre des gens qui pratiquent l’alimentation crue et vivante, je commence à me renseigner davantage. A quelques semaines d’intervalles, je vois le film Fat, Sick and Nearly Dead : fabuleux témoignage d’un australien qui se met en diète de jus de fruits et légumes pour retrouver la pleine santé. Et découvrir que ça lui apporte bien plus que la santé à tous les niveaux de son être!
Je vois aussi le 11.11.11 le film Lumières sur les gens qui se nourrissent de prana. Ca a sur moi l’ effet d’une bombe! L’expérience me tente, me parle, je le sens, cependant je ne me sens pas du tout prête. Je n’en suis pas là de mon chemin. Je n’y serai peut-être jamais d’ailleurs! Mais l’évolution est en cours.
Lumière 1/10 Vivre sans manger ni boire por SUNGAZING
Du coup, Papa Noêl apporte dans sa hotte en 2011 une magnifique centrifugeuse dont je me suis aujourd’hui séparée. Ce n’est plus l’outil le plus adapté pour moi mais nous avons passé de nombreux moments d’amour intense, et elle fait aujourd’hui le bonheur d’un couple d’amis!
Et début 2012, c’est parti, à fond les jus, et une alimentation qui suit son évolution en s’épurant toujours de plus en plus. Végétalienne sans produits laitiers et limitation du gluten autant que possible, plus de pâtes (et Dieu sait que j’en mangeais!), de pain, etc. Je me renseigne sur le crudivorismede plus en plus, je lis, je me documente, je regarde des vidéos de Lilou Macé sur le sujet. J’apprécie tout particulièrement les interviews qu’elle a faites avec Karyn Calabrese. Je détaillerai dans un prochain article mes motivations pour passer au cru.
Au mois de mai 2012, une amie se tourne vers moi pour me demander conseil, elle sait que j’ ai déjà pratiqué des jeûnes de detox. Elle souhaite faire un nettoyage car elle se sent “polluée”. On parle de tout cela et je lui propose que l’on fasse la cure vitale ensemble, afin qu’elle tienne le coup au niveau de la motiv et des effets de la detox (c’est plus facile à deux pour une première fois!) Il s’agit d’une cure à base de sirop vital (érable et palme) que l’on mix avec du jus de citron, du piment de cayenne en poudre et de l’eau. On ne boit que ça, pendant 10 jours. Je l’ai pratiquée une fois, avec ma mère, en 2001, et une autre fois avec Jean en 2006. J’ai envie de retenter l’ expérience, d’autant que je sais qu’à chaque cure, j’ai passé un palier dans la conscience de mon alimentation. La bonne chose au bon moment pour moi. Au bout de 10 jours, c’est décidé : je passe au cru!